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lundi 27 juin 2016

Un jour renouvelable, pas plus !



Nous sommes tous des cadavres ambulants. Le territoire haïtien serait comparable à une forêt. Et les citoyens, des gibiers. Il n’y a aucune règle, sinon celle de la raison du plus fort. Et les plus forts, ces derniers jours, sont les bandits, des chasseurs d’humains. Ces derniers imposent leurs lois partout. Même les autorités du pays subissent la loi de ces malfrats.

A Port-au-Prince, la peur s'installe. Du Vendredi 24 au Dimanche 26 Juin 2016, cinq personnes au moins sont tombées sous des balles assassines, dont un citoyen Suédois. On circule dans la capitale sans grand espoir de rentrer chez soi. Seules les secondes vécues comptent. Les bandits opèrent en plein jour. Et certaines fois tout près des postes de Police. D’ailleurs certains policiers pourraient être les cibles mêmes des malfrats : au moins une vingtaine est déjà tuée pendant les six premiers mois de l’année 2016.

Personne n’est à l’abri. Pas même ceux qui circulent à bord des véhicules blindés. Rien ne freine les actions des bandits. Certains citoyens sont obligés de varier leurs habitudes, en termes de prévention. Dans les rues, ils se montrent vigilants. Ils surveillent les motards, car les bandits utilisent des motocyclettes comme moyen de transport rapide et efficace. Ces gens regardent constamment par-dessus leurs épaules. Ils vivent au gré de la chance ou de la Providence.

Pourtant, cette situation semble ne pas préoccuper les autorités haïtiennes et la société civile. Tout le monde se concentre sur l’avenir de Privert. Parlementaires et responsables de partis politiques débattent de ce qui est constitutionnel ou pas. Ils discutent du pouvoir, de la gloire. Mais ceux qui, avec leur vote, leur permettent d’y accéder, sont tués, massacrés, vandalisés par des sans foi ni loi.  On a l’impression que les jours de ceux qui vivent dans la Capitale Haïtienne sont comptés : un jour renouvelable, pas plus. Surtout ceux qui reviennent des banques commerciales.

Au niveau du haut commandement de la Police Nationale d’Haïti, rien de concret, sinon une réunion tenue au cours du week-end sur le transport des motocyclettes.  Rien n’est encore décidé. A quand la fin des règnes des bandits en Haïti ?

Fanel Delva
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